En ces jours, nous rendons hommage à la mémoire des victimes innocentes des pogroms de masse des anti-arméniens perpétrés il y a 33 ans, à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan. Meurtres, pillages, violences et autres actes d’atrocité commis avec une cruauté indicible se sont poursuivis pendant toute une semaine, du 13 au 20 janvier 1990. Les personnes ayant échappé à la mort ont été soumises à une déportation organisée. Selon diverses sources, entre 150 et 300 personnes ont été tuées à la suite de ce crime inhumain.
Les pogroms de Bakou, ainsi que le massacre d’Arméniens à Soumgaït en 1988, ont marqué le début d’une nouvelle étape de la politique génocidaire de l’Azerbaïdjan envers les Arméniens. Pogroms et massacres, déportation généralisée et systématique de la population arménienne de l’ex république soviétique socialiste d’Azerbaïdjan, dont l’opération « Cercle » de déportation des Arméniens des villages frontaliers de l’Artsakh en 1991, les guerres d’agression contre la République d’Artsakh en 1991-1994, en avril 2016 et en septembre-novembre 2020, accompagnées de crimes de guerre commis par les forces armées azerbaïdjanaises, sont des manifestations éclatantes de cette politique.
À la suite de ces actions criminelles, des milliers de personnes ont été tuées, des centaines de milliers sont devenues victimes de nettoyage ethnique.
La propagande généralisée et constante de la xénophobie contre les Arméniens, accompagnée de leur déshumanisation, de l’encouragement des crimes de guerre et des crimes motivés par l’intolérance ethnique, est devenue partie intégrante de la politique azerbaïdjanaise d’extermination des Arméniens dans leur patrie historique. Des organisations internationales spécialisées ont régulièrement relevé les manifestations extrêmes d’arménophobie en Azerbaïdjan. Malheureusement, aucune mesure efficace n’a été prise pour les combattre. En conséquence, un terrain fertile s’est développé en Azerbaïdjan pour la réalisation et la justification de crimes contre l’humanité.
L’impunité pour les pogroms de Bakou et les crimes de masse précédents et ultérieurs ont conduit à une situation où l’Azerbaïdjan considère qu’il est acceptable de soumettre à un blocus les 120 000 habitants de l’Artsakh et d’y créer ainsi les conditions d’une catastrophe humanitaire.
Une paix durable dans la région ne peut être atteinte sur la base des résultats de la politique génocidaire de Bakou. Une telle politique doit être résolument condamnée et rejetée par la communauté internationale, et l’exigence d’une levée immédiate du blocus de l’Artsakh, qui dure depuis plus d’un mois, doit être une première étape à cet égard.