Le 6 février 2023, l’Azerbaïdjan a de nouveau coupé l’approvisionnement en gaz naturel de l’Artsakh en provenance de l’Arménie via le seul gazoduc alimentant le pays. Pendant les 57 jours du blocus, l’Azerbaïdjan a bloqué l’approvisionnement en gaz de l’Artsakh à 6 reprises, le 13 décembre 2022 pendant trois jours, le 17 janvier 2023 pendant une journée, le 18 janvier pendant une journée, le 21 janvier pendant quatre jours, et le 28 janvier pendant une journée, perturbant la vie normale dans la république et exerçant une pression psychologique sur le peuple d’Artsakh.
À la suite des agissements de l’Azerbaïdjan, 120 000 habitants de la république, dont 30 000 enfants, continuent d’affronter de graves difficultés d’accès notamment au chauffage et à l’eau chaude. La situation est encore aggravée par une pénurie sévère d’électricité causée par la panne survenue le 9 janvier affectant l’unique ligne électrique à haute tension en provenance d’Arménie, qui ne peut être éliminée en raison de l’obstruction obstinée faite par la partie azerbaïdjanaise aux travaux de réparation.
De telles actions de l’Azerbaïdjan démontrent clairement que même après la signature de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, Bakou n’a pas abandonné sa politique longue de plusieurs décennies d’extermination du peuple d’Artsakh dans sa patrie historique. Pour atteindre cet objectif, les autorités azerbaïdjanaises ont recours au blocus de l’Artsakh et à la perturbation des infrastructures énergétiques vitales, créant ainsi des conditions de vie insupportables et condamnant la population civile à d’indicibles difficultés.
Le comportement inhumain de l’Azerbaïdjan indique que les dirigeants de ce pays se considèrent au-dessus du droit international et de la morale humaine. Ignorant les appels de nombreux pays et organisations internationales à la levée sans délai du blocus de l’Artsakh ainsi que la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme d’assurer la libre circulation des personnes et des marchandises dans le corridor de Latchine, Bakou s’oppose de fait à la communauté des nations. Un tel comportement n’est possible qu’à cause de l’impunité du régime de Bakou, impunité qui lui donne carte blanche pour durcir davantage sa politique criminelle contre la population arménienne d’Artsakh.
Dans ces circonstances, pour prévenir l’extermination du peuple d’Artsakh, nous estimons qu’il est nécessaire que la communauté internationale oriente ses efforts non seulement vers une levée du blocus de l’Artsakh, mais aussi vers une prise de mesures rapides dont la mise en œuvre de mécanismes d’alerte anticipée, d’une évaluation adéquate et de réponse adaptée à la politique génocidaire de l’Azerbaïdjan.